Réforme des retraites complémentaires
Le patronat et trois syndicats sont parvenus à un accord le 16 octobre 2015 pour sauvegarder les régimes complémentaires. Le texte instaure, à partir de 2019 et de la génération 1957, un "bonus-malus" pour les futurs retraités. Un mécanisme destiné à les inciter à travailler plus longtemps, au-delà de l’âge et de la durée légale de cotisation. Les retraités sont également mis à contribution avec la prolongation jusqu’en 2019 de la sous-indexation des pensions d’un point de moins que l’inflation.
Mesures applicables à partir de 2019
- Mise en place, à partir de la génération née en 1957, d’un "coefficient de solidarité" de 10% pendant trois ans pour les salariés partant à la retraite. Les personnes exonérées de CSG en seront exemptés (soit 30% des retraités). L'idée est de pousser les salariés à travailler au moins une année de plus, une fois satisfaites les conditions pour partir à taux plein, à la fois en termes de durée d'assurance et d'âge légal, sous peine de malus, et ce jusqu'à 67 ans.
Concrètement, une personne qui, à 62 ans, remplit toutes les conditions de durée de cotisation pour prendre sa retraite pourra le faire, mais elle subira un "malus" 10% du montant de sa pension complémentaire pendant trois ans, jusqu’à 65 ans. Le mécanisme joue aussi dans le cas d’un départ à taux plein à 63 ou 64 ans. Le malus ne pourra pas être appliqué au-delà de 67 ans. Selon la CFDT, il en coûterait 40 à 50€ aux futurs retraités, soit 3% de la pension complète.
En revanche, le mécanisme est annulé dès lors que le salarié prolonge son activité pendant un an, après l’âge de son taux plein. Au-delà, des bonus sont prévus: +10% pendant un an pour un départ reporté de 8 trimestres, + 20% et + 30%, également pendant un an, en travaillant 12 ou 16 trimestres supplémentaires.
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